Jewish families that flew the Inquisition in Portugal ended up in Italy where they become rich under Catherine of Medicis (among other activities were slave trade). Some moved to Tunisia but came immediately in conflict with the other "oriental" Jews alraedy living there. No marriages, own synagogues, own cemetary. They collaborated with the Italians against France.
They were formally "French" under the protectorate, very little Tunisian and very Italian-Jewish.
The source is a jewish sefarad source :
Ces derniers commercèrent avec l'Angleterre, la Hollande et la France. Ils durent précipitamment quitter au XVI éme siècle le Portugal. Un grand nombre s'est installé à Amsterdam, ou à Londres d'où ils partirent fonder des colonies dans le nouveau monde , d'autres, après avoir cherché asile en Europe, trouvèrent refuge en Italie, plus précisément en Toscane. C'est donc un siècle après l'expulsion, en 1592 que Ferdinand 1 er de Médicis, protecteur de Galilée les invite. Ils peuvent en toute liberté pratiquer leur religion, s'installer dans des villes en pleine mutation intellectuelle et architecturale comme Florence, Pise, célèbre par sa Tour penchée et Livourne, grand port de commerce de l'époque. La décision des Médicis n'était d'ailleurs pas innocente, car les juifs avaient non seulement le sens du commerce, mais gardaient des liens étroits d'amitié avec leurs coreligionnaires de l'empire Ottoman. Ils devenaient le trait d'union entre l'Orient et l'Occident. De Toscane, dès le XVIII éme siècle, des familles partirent s'installer à Tunis, et firent de Livourne et des princes de Toscane les interlocuteurs privilégiés des Ottomans et des Arabes : Rachat des esclaves faits prisonniers par les pirates, commerce de matières premières, d'épices et de produits artisanaux, ils participèrent à la création des premières industries, ces juifs parlaient l'italien, et ne se mariaient qu'entre eux.. On les appela les "GRANA" ou Livournais. Habillés à l'européenne, portant perruque, ils avaient leurs propres rites, leurs propres synagogues, leurs officiants et rabbins, leurs cacheroutes, leurs cimetières, et se considéraient comme le fleuron de la bourgeoisie venue d'Europe. Ils fondèrent le "Souk el Grana" qui fut le centre commercial de la veille ville. L'arrivée de cette nouvelle communauté provoqua la création d'un schisme qui divisa les juifs de Tunisie pendant presque deux siècles. Le premier accord a été ratifié par le très célèbre "Baba Sidi", Rav Abraham Taïeb en 1741, il concrétisa malheureusement la séparation des deux communautés Ils n'avaient pas ou peu de relations avec les juifs autochtones (TOUANSA) tunisiens qui eux parlaient le judéo-arabe se vêtaient à l'orientale. Les relations entre les deux communautés étaient tendues. Les "Grana" soutinrent l'Italie tout au long du XIXémé siècle dans sa lutte pour la colonisation de la Tunisie, contre la France. Les Beys de Tunis ne cédèrent pas à la pression. Ce n'est qu'à la fin du XIX éme siècle, après le décès du Grand Rabbin des Grana : Tapia, et sous la pression des autorités françaises que la fusion fut acceptée. Cet état de fait n'a été véritablement aboli que lorsque les autorités, au lendemain de la première guerre mondiale prirent la décision de raser le mur du cimetière de Tunis, qui séparait, même dans la mort les deux communautés. Quelques noms de Grana : Cardoso, Castro, Cassutto,
Lumbroso, Mendoza, Moreno, Malka, De Paz, Louisada, Boccara,… Les DE PAZ construisirent une industrie basée sur les sucreries, les bonbons et surtout se rendirent célèbre en commercialisant le "Halva le Lion". La période de 1940 à 1944 fut tragique pour la communauté, mais seuls les juifs de Sfax portèrent l'étoile jaune, car malgré les ordres du gouvernement français de Vichy, le Résident Général de France n'appliqua pas à la lettre les décrets, mais un numerus closus fut imposé dans les écoles, et sous la pression des troupes d'occupation allemandes et italiennes, le travail obligatoire mobilisa tous les jeunes juifs dans les camps du Borgel et de Bizerte, quant au Bey, il protégea les juifs. La libération par les troupes alliées finit par arriver, à la tête des troupes libératrices le Général Montgomery.
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